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Pourquoi les régimes trop drastiques font-ils grossir ?

Du régime Dukan au régime Montignac, en passant par le régime californien ou encore la diète « soupe au chou », il existe un très grand nombre de régimes promettant tous une perte de poids rapide. Et en effet, lorsqu’on les suit de façon stricte, le résultat escompté est là : on maigrit. Le problème, c’est que la grande majorité des personnes ayant suivi ces régimes drastiques reprennent le poids qu’elles avaient perdu. Et le plus souvent, elles reprennent même encore plus poids. C’est ce qui s’appelle « l’effet yoyo ».

Les nutritionnistes mettent en garde contre ces pratiques qui bouleversent les habitudes alimentaires et font entrer dans le cercle vicieux de l’effet yoyo.

Pourquoi les régimes restrictifs font-ils grossir ? Que faut-il faire pour garder la ligne durablement ?

Qu’est-ce que l’effet yoyo ?

Alterner sans cesse les phases de perte et de reprise de poids, ce phénomène est désigné par l’expression effet yoyo après régime.

L’effet yoyo n’est pas dû à un laisser-aller ou à un abandon des bonnes habitudes alimentaires. Il est la conséquence d’un régime amaigrissant mal adapté et/ou trop drastique.

En effet, les régimes qui préconisent des apports alimentaires inférieurs aux besoins naturels entraînent une perte de graisse et de muscles rapide. La contrepartie, c’est que l’organisme enregistre cette période de privation de nourriture comme s’il s’agissait d’un épisode de famine.

Il s’agit d’un mécanisme de survie. Pendant le régime, l’organisme s’adapte à la diminution des apports caloriques et va dépenser moins d’énergie. Lorsque le régime s’arrête et que les apports caloriques redeviennent normaux, l’organisme anticipe par crainte de revivre une période de « famine » : il va stocker au maximum, faire des réserves et les kilos vont s’accumuler.

Régimes drastiques et restriction cognitive

Les régimes drastiques imposent aux personnes qui les suivent une forme d’hypercontrôle alimentaire. Au niveau du mental, des mécanismes inverses de perte de contrôle risquent de se mettre en place.

Les spécialistes du surpoids et des troubles alimentaires parlent de « restriction cognitive » pour désigner « l’attitude des sujets qui limitent délibérément leur consommation alimentaire dans le but de perdre du poids ou pour éviter d’en prendre ». Cette restriction cognitive provoque des émotions comme l’anxiété et la culpabilité qui troublent les processus physiologiques permettant le contrôle de l’apport alimentaire : manger lorsqu’on a faim et s’arrêter une fois à satiété. A terme, cela peut conduire à des compulsions responsables d’une prise de poids.

Remplacer les privations par un rééquilibrage alimentaire

Pour perdre du poids de manière saine et durable, il faut avant tout apprendre à équilibrer son alimentation de telle sorte que les apports alimentaires correspondent aux dépenses énergétiques, et en s’assurant que l’organisme reçoive tout ce dont il a besoin en termes de nutriments. Le rééquilibrage alimentaire permet de revoir toutes ses habitudes alimentaires sans s’imposer de frustration et en incluant la notion de plaisir, essentielle.

Parallèlement, réapprendre les sensations alimentaires est parfois nécessaire : la faim, le rassasiement et la satiété. Dans certains cas, il faut aussi faire un travail sur la gestion des émotions pour ne plus les confondre avec le besoin de manger.

Dans tous les cas, il faut accepter de perdre du poids lentement et régulièrement. C’est la seule façon de garantir la durabilité des kilos perdus.

Garder la ligne grâce à une bonne hygiène de vie

Dans la stabilisation du poids, l’activité physique constitue un facteur essentiel. Ainsi, bouger au maximum, ne pas rester sédentaire et pratiquer régulièrement un sport adapté à son niveau sont des points très importants dans un objectif de perte de poids, au même titre qu’une alimentation variée et équilibrée.

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